Une situation fréquente, un cadrage utile

Dans certaines organisations, les décisions ralentissent. Les sujets s'accumulent sans être tranchés. Les réunions se prolongent. Les responsabilités se chevauchent sans être nommées. Personne ne parle ouvertement de désordre, mais chacun l’éprouve.

Ce flou n’est pas une crise. Il est souvent le signe d’une organisation qui a grandi, changé de taille, élargi son périmètre. Ce qui fonctionnait auparavant repose encore sur l’informel. L’intention reste claire, mais les circuits se sont embrouillés.

Nous sommes parfois appelés à ce moment précis. Il n’y a pas de blocage apparent, mais une fatigue, une inertie douce. On ne demande pas une refonte, mais un regard extérieur. Il s’agit de comprendre où ça accroche et d’en tirer un cadre utile.

La première étape consiste à écouter. Pas seulement les dirigeants. Les acteurs intermédiaires, les coordinateurs, les personnes à l’interface ont souvent une lecture fine de ce qui coince. Puis nous formalisons. Qui décide quoi. Qui est responsable de quoi. Qui doit être informé, consulté ou arbitré. Ce sont des questions simples, mais rarement posées clairement.

Nous travaillons à partir de situations concrètes. Une instance trop large. Un rôle devenu flou. Un arbitrage qui ne trouve pas sa place. Il ne s’agit pas de tout remettre à plat. Il s’agit de redonner de la lisibilité. De poser des règles adaptées. D’éviter que les tensions s’installent là où la structure pourrait les prévenir.

Les livrables prennent la forme de trames de gouvernance, de schémas d’arbitrage, de circuits de décision ou de protocoles d’interaction. Ce ne sont pas des documents formels. Ce sont des outils de dialogue. Ils servent à poser des bases partagées, à fluidifier ce qui s’était embrouillé, à alléger ce qui reposait sur l’implicite.

Cette approche n’est ni descendante, ni techniciste. Elle est structurante. Elle permet de décider, d’avancer, de retrouver de l’oxygène dans la conduite collective. Elle ne remplace pas la culture de l’organisation. Elle l’éclaire.

Quand la gouvernance devient floue